produits laitiers
Lait - un cycle infernal
La production de lait repose sur un cycle peu connu : pour qu’une vache produise du lait, elle doit donner naissance. Or, les veaux sont généralement séparés de leur mère dès le premier jour. Ce processus se répète encore et encore, jusqu’à l’épuisement de l’animal.
Le sort des veaux varie selon leur sexe : les mâles sont le plus souvent élevés pour la viande, tandis que les femelles intègrent à leur tour le circuit laitier.
Si ces pratiques vous interpellent, sachez qu’il existe des alternatives végétales aux produits laitiers. Et pour ceux qui souhaitent continuer à consommer du lait tout en réduisant la souffrance animale, certains labels garantissent des conditions d’élevage plus respectueuses.
Cependant, même avec ces garanties, diminuer sa consommation reste le geste le plus efficace.
Privilégier le label AB ou Bio Cohérence
Privilégiez les produits laitiers issus de l’agriculture biologique, qu’ils soient à base de lait de vache, de chèvre ou de brebis, car ils garantissent un accès au pâturage et de meilleures conditions de vie pour les animaux.
À ce jour, seuls les systèmes biologiques assurent cette qualité de vie aux vaches laitières et interdisent l’isolement des veaux en cases individuelles au-delà de leur deuxième semaine.
Pour les fromages de vache, certaines AOP ou IGP/STG garantissent également un accès au pâturage, ce qui peut être un critère supplémentaire dans vos choix.
CIPW a créé une liste détaillée dans leur guide des produits laitiers :
Attention, les mentions « Lait de France » ou « J’aime le lait d’ici », indiquent simplement une origine géographique. Le lait provient de la collecte française et il est conditionné dans des laiteries en France.
De même, lorsque le produit est marqué « Petit producteur », aucun cahier des charges ne garantit le bien-être des animaux. Donc, pour être sûrs, au marché, n’hésitez pas à demander si les animaux ont accès au pâturage.
œufs
Des oeufs plus éthiques, pour les animaux et pour nous
Le choix des œufs a un véritable impact sur le bien-être animal.
Dans les élevages conventionnels, de nombreuses poules sont confinées dans des cages exiguës, à peine plus grandes qu’une feuille A4. Elles ne peuvent ni étendre leurs ailes, ni se percher, ni explorer. Ce stress chronique entraîne parfois des comportements agressifs, comme le picage des plumes. Pour limiter ces réactions, leur bec est souvent coupé, une pratique douloureuse et non anesthésiée. Aujourd’hui encore, environ la moitié des poules en France vivent dans ces conditions.
Et les poussins mâles ?
Tous les poussins mâles issus de races pondeuses sont écartés à la naissance, car inutiles à la filière. Depuis 2023, le broyage est interdit, et une alternative, le sexage in ovo (avant l’éclosion), est en développement. Mais cette technique ne concerne encore que les œufs de poules brunes. Pour les autres, l’élimination par asphyxie reste utilisée.
Comment choisir ses œufs
Poules du jardin - la meilleure option
Les œufs sont une excellente source de protéines.
Pour en tirer le meilleur bénéfice, il est préférable de choisir ceux provenant de poules élevées en plein air, idéalement avec un accès à de l’herbe verte.
Ce détail est important non seulement pour le bien-être animal, mais aussi pour la qualité nutritionnelle des œufs : les poules qui consomment de l’herbe verte pondent des œufs naturellement riches en oméga-3.
Si vous avez un jardin, la solution la plus simple consiste à installer votre propre poulailler. Il est possible d’en construire un avec des matériaux de récupération et d’adopter des poules réformées à moindre coût. En plus de produire vos œufs, vous faites un geste écologique : les poules se nourrissent volontiers de vos déchets végétaux.
Pour vous assurer que les œufs que vous achetez proviennent de poules bien traitées, privilégiez le label AB, correspondant au code 0. Ce label garantit un accès à l’extérieur, une densité limitée et un cheptel réduit.
Une autre option est de choisir des œufs estampillés « Poules élevées en plein air », identifiables par le chiffre 1. Toutefois, ces élevages peuvent regrouper jusqu’à 6000 poules par bâtiment, avec un accès à l’extérieur plus restreint.